Alors que Parker référence de plus en plus de vins de Fronton dans sa "bible", la part des parcelles de vigne cultivées pour produire du vin certifié Agriculture Biologique -vin bio- voit s'agrandir d'année en année.
De Castelnau d'Estretefonds à Fronton, de Vacquiers à Campsas, de Villaudric à Labastide-Saint-Pierre… partout dans le vignoble, ils gardent les yeux rivés sur la météo… Les vignerons savent qu'un petit rien peut tout changer. Septembre est pour eux le mois de la vigilance, celui que l'on attend aussi avec impatience, le mois des vendanges. Dans le Frontonnais, elles démarrent tout doucement, de manière éparse. Comme chaque année, le « gamay » ouvre le ban. Puis l'on passera aux autres cépages, cabernet, syrah, malbec et négrette qui constituent le gros de la récolte sur ce territoire de plus de 2400 hectares.
Petites ou grandes propriétés profitent donc pour certaines d'un dernier week-end un peu tranquille avant le grand rush qui commencera dans quelques jours. C'est le cas au Château Laurou, l'un des cinquante chais particuliers, où l'on lancera l'offensive en début de semaine. Un château où l'on est rôdé à l'exercice, l'un de ceux aussi que l'on pourrait qualifier de nouvelle génération où l'on opère depuis peu une conversion bio.
Qualité et pureté
C'est un peu la nouveauté de cette année dans le vignoble que cette émergence de ce type d'agriculture. Pour Guy Salmona, propriétaire de Laurou, « Il s'agit là d'un simple choix personnel qui ne doit en rien dénigrer les méthodes plus traditionnelles, tout aussi efficaces. Pour ma part, j'ai eu envie de faire rimer qualité avec pureté. C'est tout. La pharmacopée traditionnelle et peu satisfaisante à mes yeux. Nous avons donc commencé à abandonner progressivement les produits systémiques voilà quelques années. Aujourd'hui, on traite plus sur la base d'observation. Et c'est évident qu'il y a une demande en la matière ce qui ne peut que fonctionner ». Chez Laurou, les premières récoltes dites bio se feront en 2012. A ce jour [ndlr : article de septembre 2010], une seule exploitation est labellisée, celle d'Ali Mahmmoudi, au Château Saint-Louis, mais l'on compte une dizaine de chais en pleine reconversion. « Il y a une volonté de cultiver ainsi tout en conservant à l'esprit que beaucoup de bons vins sont issus de cultures traditionnelles; c'est une question de choix… », confirme Nicolas Garcia, directeur du syndicat des vignerons.
Cultiver sa vigne en bio représente cependant quelques contraintes. Plus de main-d'œuvre, plus de passages en tracteurs et également une surveillance de tous les instants. Un vrai défi dans ce vignoble en pleine mutation où le bio fait son entrée avec la ferme intention d'y prendre racine.
Source : vins-de-fronton.com – durableo.fr - septembre 2010)
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